DÉGUSTATION DU 14 DECEMBRE 2023
Pour sortir de la mêlée
Présentation de la dégustation
Lors de notre dernière dégustation, nous avons flâné auprès de quelques distilleries du monde entier. De la Finlande au Speyside, elles nous ont délivré leurs talentueuses fragrances.
Pour cette dégustation, nous allons nous frotter à des whiskies qui sortent de la mêlée. Il s’agit de petites perles trouvées dans quelques boutiques et comme vous le savez, le Cercle des Amateurs de Whisky, aime vous présenter ses trouvailles.
Avec cette dégustation, nous nous émerveillerons sur ces distilleries toujours à la recherche de nouvelles saveurs, de goûts subtils et de notes capiteuses. Vous trouverez de l’ancien et du nouveau, les goûts du siècle dernier et les saveurs d’aujourd’hui. Vous pourrez découvrir comment le whisky était pensé auparavant par les maîtres du coffre de distillation et comment il est pensé maintenant.
Vous aurez la joie de retrouver d’anciennes fragrances cachées dans votre mémoire des sens et de les marier avec celles d’aujourd’hui.
Nous débuterons par une belle et jeune distillerie, LA CANYA. Elle se définit d’abord comme une brasserie artisanale de bières fabriquées à partir de céréales locales. Ils décideront même d’avoir leur propre houblonnière. Mais quand on produit de la bière, il est (presque) facile de se lancer dans la production de whisky. Celui-ci étant un distillat de bière. C’est ainsi que débutera, après l’achat d’un alambic, une production de
distillat.
Nous irons ensuite nous frotter à cette belle distillerie d’EDRADOUR, avec un 10 ans d’âge, embouteillé par SignatoryVintage. Il va de soit que tout le monde connaît cette petite distillerie, qui a tout d’une grande, surtout depuis son rachat par Andrew Symington, patron et fondateur de Signatory
Vintage. Il mit aux commandes Iain Henderson, ancien patron de LAPHROAIG, qui transformera la faiblesse d’une production très artisanale en une force d’innovations et de recherches. Seront ainsi mis en bouteille des bruts de fûts dans des maturations les plus diverses et les plus audacieuses. (Côte de Provence, Chardonnay, Rhum, Chateauneuf du Pape, etc…). Il y aura ainsi une dizaine de maturations différentes et ces petites bouteilles seront déposées délicatement dans des coffrets en bois de couleur différente. Cela aura un succès fou et fera la réputation de cette distillerie.
Nous continuons par une distillerie qui a toujours su garder un regard neuf sur sa production, il s’agit de THE BALVENIE. Elle est une des plus anciennes distilleries du Speyside, puisque construite en 1892, et la deuxième distillerie de William Grant. Sa première étant GLENFIDDICH.
THE BALVENIE débutera sa production d’alcool le 1er mai 1893 pour ne plus jamais s’arrêter et restera, jusqu’à aujourd’hui, dans la propriété
de la famille Grant. Mais elle a d’autres particularités comme celle de cultiver un partie de son orge sur ses propres terres, d’être la dernière à avoir sa propre aire de maltage et d’avoir eu pendant 55 ans le même maître de chai, David Stewart.
Son histoire mérite d’être racontée, car il fut l’un de ceux qui participèrent au passage du blend vers le Single Malt et à la double maturation. Entré comme commis en 1962, il deviendra 12 ans plus tard maître de chai pour quitter son poste en 2009, tout en restant actif, jusqu’à aujourd’hui.
(Semble-t-il). S’il n’est pas à l’origine de la première bouteille de Single Malt, puisque la distillerie débutera sa vente en 1971, il ouvrira la voie de la double maturation. Il sera aussi à l’origine des TUN 1401 et 1509, whiskies issus du mariage d’anciens fûts de sherry et de bourbon de la distillerie.
La bouteille que nous dégustons, elle, a été introduite au cours des années 1980 pour le marché italien. La forme de la bouteille, très caractéristique, est appelée par les collectionneurs « cognac shape », ou « wine shape » (qui a une forme de bouteille de cognac ou de vin). Cette forme disparaîtra dans les années 90, pour laisser la place à celle que nous connaissons aujourd’hui.
Après les terres écossaises, nous allons vers les terres de France pour nous promener en pays Catalan et ensuite (re)trouver un maître assembleur que nous connaissons bien, Benjamin KUENTZ.
Pour les trois derniers whiskies, nous irons voir Cyril Echallier qui nous présentera des bouteilles issus de ces recherches avec Benjamin KUENTZ. Vous vous souvenez de ce dernier, car régulièrement nous dégustons des whiskies de sa belle maison. Mais pour cette dégustation, Cyril et Benjamin sont allés chercher des fûts très particuliers, des fûts de Sauternes, travaillés en oxydatif, c’est-à-dire avec un contact avec l’air.
L’élevage oxydatif est réalisé notamment pour les vins du Jura, les vins mutés du sud de la France, les vins doux naturels de type Banyuls, Rivesaltes, Maury etc. qui développent des notes de rancio du fait précisément de leur élevage oxydatif.
C’est bien sûr ces notes que nous allons retrouver dans le profil organoleptique des whiskies La Prohibition Édition 1 et 2. Pour notre dernière bouteille, nous irons en mer d’iroise,avec le Prohibition Uisce de profundis.
Ce whisky breton non tourbé de 8 ans, affiné un an supplémentaire dans un fût de cognac de 10 l, de chez Bourgoin, plongé à 20 m de profondeur en mer d'Iroise. Un whisky d’exception !
Bonne dégustation
La Canya est tout d’abord une brasserie qui produit de belles bières non filtrées
et non pasteurisées. C’est à partir de ce travail de bières d’excellence, qu’elle va souhaiter se diversifier. Située (presque) aux pieds des Albères, en plein coeur du pays Catalan, elle va commencer à produire, en 2017, son premier distillat d’orge. Mais ce n’est qu’en 2019, que
la production va vraiment commencer, avec notamment l’achat d’un alambic à colonne Arnold Hostein en 2022.
Entre ces deux dates, la Canya distillait à l’extérieur.
Le Vermell, fait parti d’une série de 3 whiskies, avec le Orri et le Grenat issus de maturation dans des fûts de chêne français et ayant contenus du vin du Languedoc, du muscat ou
du rivesaltes.
Édition limitée. Bouteille n° 101. Fût 6
Vieilli 36 mois en fût de rivesaltes du domaine
Deprade Jorda. Mise en bouteille en mai 2023..
Couleur : Vernis chêne clair.
Nez : Droit. Nous sommes devant un nez droit. c’est-à-dire avec une expression simple et unique, mais avec une belle puissance. Cependant, l’expression n’est pas simple à trouver
et nous allons nous accrocher à des notes d’agrumes, comme l’orange sanguine, le vieux citron, mais aussi de fruits confits, de bois chaud, voir de bois brûlé.
Bouche: Tonique. La bouche est très tonique avec une belle puissance en début de bouche. Le touché sur la langue n’est pas désagréable mais, il entraine les notes du nez vers le fond de la bouche. Nous allons retrouver des notes phénoliques et boisées. Le bois va rester quelques temps sur la langue, avant de laisser la place à des notes soufrées avec la pierre à fusil. Avec un peu de temps, nous allons découvrir une palette plus large et plus douce et trouver de la vieille vanille, le clou de girofle et les épices douces. Il y a aussi un coté un peu melliflu, avec une pointe d’Armagnac.
Finale: La salinité. La finale reste sur la langue. Elle est donc courte mais reste puissante. Nous allons nous épencher avec des notes de sel, de bois neuf et de gingembre.
Le verre vide, nous sommes sur des notes de bois, des notes vineuses avec un fond de céréale.
On comprend qu'il est eu une médaille d'or.
Edradour propose depuis de nombreuses années, une collection nommée « Un Chillfiltred », c’est à dire non filtré à froid.La distillerie a été une des premières, si ce n’est la première à proposer cette méthode de filtration. Ce principe de filtration des impuretés, plus lent qu’une filtration classique, permet de conserver la totalité du profil organoleptique du whisky.
Il s’en suit cependant un trouble possible de l’alcool dans certaines conditions atmosphériques.
Cette bouteille de 10 ans est un classique d’Edradour, sa première « sortie » datant
de 1992 et vous pouvez la retrouver presque tous les ans jusqu’en 2012. (Il ne vous reste plus qu’à en faire une collection.) Le vieillissement se fait intégralement en fûts de sherry olorosso
et la mise en bouteille est faite par fût unique.
Édition limitée. Bouteille n° 704. Fût 9
Distillé le 23 janvier 2008. Vieilli 10 ans en fût de bourbon.
Mise en bouteille le 24 janvier 2018.
Couleur : Cuivre ancien
Nez : Gâteau. Nous avons tout de suite le nez dans du gâteau mielleux et le rancio du sherry. Celui-ci est bien présent et nous mène vers des notes d’épices, de noix, de gâteaux aux noix et aux fruits confits. A partir du fruit, notre nez va se tourner vers la figue, le coing, la datte, mais aussi le Figolu et le cake aux dattes avec son sucre glace.
Cette belle présence s’estompe peu à peu, pour laisser la place à d’autres fruits. Ils seront blancs. Nous aurons alors la poire bien mûre et la banane, un peu vieillissante. Nous allons ensuite (re)trouver cette texture un peu terreuse, apportée par le fût de sherry et ces notes de rancio et de rhum brun.
Bouche : Boum. L’attaque en bouche est franche et plutôt agréable. Si le nez est plutôt complexe, la bouche semble au premier abord très rectiligne. Nous y trouvons des notes de raisins secs, de figues, elles aussi sèches, de bois et d’épices comme le clou de girofle. C’est
cettee note de bois, qui va rester et nous amener vers le raisin noir, le miel de montagne et la cendre sèche. Il y a presque un peu trop de ces notes à la fois sucrées et épicées.
Finale : J’ai tout donné. Nous finissons doucement (et rapidement) dans la continuité de la bouche, avec des notes de boisées carbonisées et de raisin au rhum. Les fruits rouges, l’épice, comme la cannelle et le poivre noir se retrouvent pour une dernière représentation.
Après une petite recherche, c’est la seconde fois que le cercle propose à la dégustation une bouteille de chez The Balvenie. C’est dire que nous restons dans une découverte légère de cette distillerie, pourtant des plus réputées et des plus connues. Et si elle a été pionnière dans la double et triple maturation, et dans l’assemblage de distillats issus de fûts de différentes
provenance, son style est resté plutôt classique, avec une présence de la céréale, de foin et de miel.
Nous dégustons une bouteille Classic Oldest Selection, des années 1980, avec une étiquette à deux roses. Vous trouverez, dans le même format de bouteille, mais avec une étiquette
différente à trois roses, une 12 ans d’âge et une 18 ans d’âge. Il est donc raisonnable de penser que, pour cette bouteille, sans indication, le whisky est 10 ans.
Couleur : Brun de caramel
Nez : Coucou Sherry ! Bon, nous sommes sur un beau nez extrêmement sherry. En cela nous sommes sur un autre profil que la plupart des Balvenie officiels que nous connaissons. En effet ceux-ci sont beaucoup plus floraux et fruités. Si cette puissance du sherry reste attachée à nos narines, nous allons peu à peu entrer plus avant dans des notes sucrées et mielleuses. Nous pouvons trouver du fraisier, de la barre aux fruits et avec celle-ci nous serons entraînés la céréale et la praline. Quand le sherry se fait un peu plus doux, des notes poivrées arrivent à nos narines accompagnés d’une douce chaleur de baies rouges et de viande sèche.
Bouche : Coucou Maya ! La bouche est sucrée et melliflue dans une puissance modeste. Nous sommes à 43%. Nous serons sur des notes de gâteau au miel avec des touches de
poivre. Nous resterons longtemps sur ces touches, quand arrivera le floral et herbacé, avec des notes de terre humides voir de sous-bois. Il y aura presque un aspect fumé dans ces notes qui nous plonge dans une image de feu froid au petit matin.
Finale : Plus de Coucou. La finale est un peu courte, mais nous entraîne toujours vers ces notes de terre sucré, de liqueur de miel mais aussi de fruits rouges. Nous allons retrouve la fraise du nez, mais aussi la cerise bien mûre. Un The Balvenie surperbe !
Avec cette bouteille nous entrons dans le monde très particulier de Cyril Echallier patron de la Prohibition et de Benjamin Kuentz. Ce whisky non tourbé, nous vient d’une distillerie Charentaise. Il passant 6 ans dans un fût de sauternes puis sera affiné un an supplémentaire dans un fût exceptionnel, ayant servi à produire du Sauternes sous voile chez Alain Déjean du domaine Rousset Peyraguet.
Ce domaine ayant fermé, ce whisky restera donc à jamais complètement exceptionnel. Les vins de voile sont parmi les vins les plus singuliers au monde. Un vin élevé sous voile est
un vin qui a été fermenté jusqu'à devenir sec ou quasiment sec. Et qui, par la suite, a développé un voile de levure, un biofilm, qui vient protéger le vin de l'oxygène.
Édition 1. Édition limitée et exclusive pour la Prohibition
Bouteille n°17
Fût de Sauternes oxydatif - Sauternes sous voile
chez Alain Déjean du domaine Rousset Peyraguet.
Couleur : Or profond.
Nez : Pas facile. Nous voilà devant un nez expressif, mais dans un profil organoleptique peu commun. Comment allons nous pouvoir nous raccrocher à quelque chose de connu. Il faudra de longues respiration pour oser mettre des notes de fenouil, de noix fraîche, de
peau de noix. Il y a un coté vieux papier sec qui est accompagné par du grain d’anis et par une belle salinité remplie de minéralité (coquilles d’huîtres). Des notes plus herbeuses viennent ensuite, avec l’herbe sèche, la terre poudreuse qui va nous entraîner vers un terrain
plus pâtissier, plus vanillier et melliflu.
Bouche : Je sèche. Si le nez est d’une belle complexité, la bouche, elle aussi n’est pas facile à approcher. Nous allons commencer par un touché soyeux et doux. Elle est ample et nous
accompagne avec ses notes de bois cendré et salé vers la minéralité trouvé dans le nez. Nous sommes dans le granit chauffé au soleil ou peut-être mieux dans le galet de la plage. Sur cette plage nous allons somnoler avant de trouver quelques notes plus douces de fruits
blanc. (banane) et le miel blanc et sec.
Finale : La douceur. Si le breuvage reste bien en bouche, la finale est plutôt longue et sollicite la langue avec persévérance. Nous allons y trouver le bois blanc, le bois chaud, le cuir et
toujours cette salinité et minéralité que nous avons depuis le nez.
Avec cette seconde édition de l’Histoire du fût, nous allons nous diriger vers des chemins
plus accessibles. Notre palais retrouvera un profil organoleptique plus connu. Ce whisky contient 80% du whisky précédent, plus 20% de whisky élevé en fûts de Sauternes classique, sourcé chez Benjamin Kuentz. Il sera réduit à 46% pour produire une cuvée plus accessible, mais nous retrouverons toute la puissance des notes oxydatives apportées
par le premier fût. Avec ces deux whiskies, nous comprenons toutes les influences que les
fûts peuvent apporter.
Couleur : Vin jaune
Nez: Oulala. Nez doux et complexe. Nous débutons par des notespâtissières, avec de la tarte citron meringué accompagnées d’un petit picotement au nez qui finit par nous prendre complètement. Nous irons peu à peu vers des notes de jeune cuir, d’écorce d’orange, de miel blanc. Nous avons du mal à en faire le tour, mais pour nous aider un peu reviennent des
notes de pâte sablée au beurre. Reviennent ensuite des notes de fruits et de fleurs, nous alors trouver l’abricot pas encore mûre, la banane, la fleur de nénuphar.
Bouche : Pâtissière. Elle est à la fois dans la continuité du nez, tout en étant différente. Elle est même complètement différente des whiskies habituels. Nous commençons par un
bois léger, un bois blanc avec de l’herbe chaude coupée. Ces notes vont se dilater et remplir notre bouche tout en apportant une fraîcheur salée et des notes d’agrumes toniques. Viendra
ensuite du pain blanc légèrement grillé avec un étalage d’un doux miel. Les notes pâtissières du nez finissent par revenir mais là, la tarte est juste sortie du four apportant une chaleur de
beurre, d’agrume et …de menthe sèche.
Finale : Le bois. Nous somme sur une finale agréable et assez longue. Nous allons vers des notes sucrées-salées, peut-être plus salée que sucrée où le poivre fait son apparition. Il
s’accompagne de notes de terre sèche et de de bois légèrement cendré.
Nous trouvons là devant un des whisky les plus incroyable que la Maison Benjamin Kuentz ait pu produire. La base est un whisky breton non tourbé de 8 ans, élevé dans des fûts de chêne de bourbon. Mais sa très grande particularité est qu’il va rester pendant un an dans un fût de
cognac, lui-même plongé à 20 m de profondeur en mer d’Iroise. Il ne sortira que 18 bouteilles de 50cl de ce breuvage.
Il faudra donc le boire avec délicatesse, car il va vous faire voyager sur un palette de notes et de saveurs extrêmement large. Nous serons ballottés du salé au sucrée, du fruit au poivrée. Nous voyons là une grande maîtrise, de la part de Benjamin Kuentz, pour trouver le chemin
qui transformera votre approche du whisky.
Édition très limitée de 18 bouteilles
Bouteille 4. Maturation en fût de bourbon pendant
8 ans plus 1 an en fût de Cognac en mer d’Iroise.
Couleur : Vielle cire.
Nez : Faux calme. Le démarrage est calme mais ce whisky va peu à peu s’ouvrir sur des notes profondes (20 m tout de même) de chocolat noir, de caramel au beurre salé et de praline. C’est un nez gourmand. Des notes vineuses se présentent ensuite mais toujours accompagnées des notes pâtissières du début. Nous allons ainsi trouver la tarte aux abricots et ses notes de vanille, la tarte aux coings et son sucre roux. Le nez va ensuite nous entraîner vers pruneau, le xérès ou mieux le cognac, avec une petite pointe de fût de vin. Nous serons ensuite atirer par la vanille, des notes des chocolat au lait et un boisé léger.
Bouche : Crémeuse. Quelle bouche incroyable! Si le nez était (un peu) calme, la bouche, elle nous offre une superbe attaque de sel et d’iode. Nous sommes K.O. La bouche aura du mal à se défaire de cette salinité, pour aller trouver des notes de gousse de vanille, de sirop de vanille, de bois brûlé et de toffee. Après l’attaque, nous avons un touché extrêmement soyeux et crémeux qui s’accompagne de notes de sucrées et melliflues. (Miel de châtaigne)
Finale : Tendrement Salée. Elle nous entraîne longtemps sur des notes de sel et de sucre. Avec d’un coté les notes caramélisées du nez et de l’autre le bois salé, d’un coté des notes vineuses et de l’autre des notes de chocolat noir à la fleur de sel. Il ne sera pas possible de
choisir.
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