Pour cette dégustation, nous entrons sur les terres irlandaises, afin de découvrir des whiskies issus de vieilles traditions et de longs savoirs faires.
Vous vous rappelez que nous avons effleuré ces whiskies, ou whiskey, irlandais dans des précédentes soirées, avec la dégustation de bouteille de West Cork et de Pogues.
Les whiskies, qu’ils proviennent d'Écosse ou d’Irlande, étaient fabriqués de manière quasi identique, jusque dans les années 1940. Mais c’est vers cette époque que les anciennes traditions et savoir-faire irlandais seront remis au gout du jour, par les distilleries, pour notre plus grand bonheur.
Cette fabrication est basée sur une triple distillation, est non deux, l’orge est séché à l’air chaud et non à la tourbe et les alambics sont en générale bien plus grands que ceux d’Écosse.
Il y avait environ 160 distilleries en Irlande jusque dans les années 1900, mais la guerre d’indépendance contre l'Angleterre et la prohibition états-unienne leur ont été fatale. Seules 3 distilleries réussiront à survivre John Jameson & Son, John Power & Son à Dublin , et la Cork Distillers Compagny, propriétaire de la distillerie de Midleton. Auxquelles, il faut rajouter Old Bushmill qui est en Irlande du Nord.
Les trois irlandaises s'uniront et formeront le groupe "Irish Distillers". Et donc, jusque dans le début des années 2000, nous avions ces 4 distilleries, plus Teeling qui avait repris son activité en 1987.
Aujourd’hui en plus de ces distilleries, vous pouvez rajouter Kilbeggan, Dingle (qui a commencé à produire en 2012) et The Walsh Whiskey Distillerie (qui a été construite en 2014)
Et enfin pour être exhaustif, il y avait jusqu'en 1956 la distillerie Comber et jusqu’en 1966, la distillerie John Power & son.
Contrairement aux distilleries Ecossaises, qui produisent une marque, les irlandaises en produisent plusieurs. Ainsi Midleton produit les whiskeys Jameson, Paddy, Midleton Very Rare, Powers, Tullamore Dew et le whiskey Redbreast. La distillerie Cooley produit, le Kilbeggan, le Connemara, le Greenmore, le Lockes et le Tyrconnel.
Comme son nom l'indique, Midleton Very Rare est produit en lots limités et de manière vintage. Chaque année un nouveau Midleton est proposé à la vente et seuls 50 tonneaux sont utilisés. Bien qu'il s'agisse d'un whisky sans âge (NAS), tous les tonneaux auraient entre 12 et 25 ans et le distillat aurait vieilli dans des fûts de bourbon ou de Sherry. Bouteille n° 81 202.
Couleur : Jaune or
Nez : Douceur. Nous commençons par la douceur classique d’un whiskey irlandais, avec des notes de miel léger et de caramel mou. Ensuite nous arrivent des notes plus fruitées de pommes et de poires. Ces fruits sont enveloppés de vanille et d’épices légères. Nous sommes presque sur un crumble aux pommes. Plus tard arrivent les fruits rouges, (Cassis et mûres) complétés par de la prune un peu tendre. Nous finissions par des notes de fruits secs et de bois.
Bouche : Idem. Nous sommes dans la continuité du nez, mais avec des notes plus céréalières. Nous entrons dans le foin et l’herbe sèche, accompagnés par des pointes de chocolat noir et de sucre caramélisé.
Finale : Merci. Belle finale, avec toujours ces notes mielleuses et d’épices (noix de muscade). Cette finale se termine délicatement par des notes de fruits (pomme jaune, mangue), de vanille et de bois humide.
Nous dégustons une de 26 000 bouteilles de ce single malt irlandais.
Nous sommes là avec un whiskey en tous points conforme aux traditions irlandaises, avec un alcool distillé trois fois et affiné uniquement dans des fûts de sherry Oloroso. Le whiskey est non filtré à froid.
Couleur : Jaune brun à reflet rouge.
Nez : C’est l’orange. Il est agréable et chargé de notes d’agrumes, avec l’orange, l’écorce d’orange et voire de la marmelade d’orange ! Une fois ces notes passées, nous entrons dans un peu plus de subtilité avec, des notes de fruits rouges qui seraient restés en plein soleil, d’épices légères et de fruits secs (noisette). Pour finir la céréale pointe sont nez, accompagnée de notes de bois chaud.
Bouche : C’est jeune. Une belle attaque en bouche, avec de l’épice, du bois et du grain. Viennent ensuite des notes plus douces, voire crémeuses, de chêne, de raisin (pourri ?) et de dattes. L’écorce d’orange revient sur le devant accompagnée de notes de fruits secs.
Finale : C’est court. Une petite finale où nous trouvons des notes d’épices (le clou de girofle), d’orange et de prune.
La gamme Nectar of the Daily Drams est née d'une passion commune pour les singles malts écossais de deux grands connaisseurs de whiskies que sont Mario Groteklaes et Jan Broekmans (fondateurs de la société belge The Nectar en 2006). Ce whisky est un 12 ans d'âge. Il fut distillée en 2002 et mis en bouteille en 2015.
Couleur : Jaune paille.
Nez : C’est du Fruit. Nous sommes immédiatement pris par des notes de fruits blancs comme la poire William, la banane et la pomme cuite. Viennent ensuite des notes plus classiques de vanille, de paille ou de champs ensoleillés.
Bouche : C’est riche. Nous avons une belle attaque en bouche, avec une agréable force de l’alcool bousculée par des notes de malt, de fruits (pomme) et de bois tendre. En laissant un peu, ce whisky en bouche, nous allons vers des notes plus herbacées, peut-être plus florales.
Finale : Ça continue. La finale est dans une belle continuité de la bouche, avec une longueur de notes de vanille, de crème (anglaise), mais aussi de fleurs séchées, de paille chaude et de bois sec.
Toujours dans la gamme Nectar of the Daily Drams, ce whisky est un 16 ans d'âge. Distillée en 1999 et mis en bouteille en 2015.
Couleur : Or jaune
Nez : C’est doux. Un nez agréable dans un registre d’agrume (pamplemousse, citron) et de fruits blancs (pêche). Nous allons ensuite dans des notes herbacées, avec de la fleur, de l’herbe sèche et de bois blanc. Si nous attendons un peu nous arrivent des notes d’épices, (cumin) et de cire ancienne.
Bouche : C’est frais. Nous sommes rapidement dans le fruit blanc, avec la banane et la poire Général Leclerc. A la suite de cette poire, nous entrons peu à peu dans des notes épicées, poivrées accompagnées de réglisse et de cire.
Finale : C’est bon. Une belle finale où nous retrouvons ces notes cireuses, avec de l’épice et du thé noir.
Les séries Hotel Essener Hof sont issues de la distillerie Teeling. Elle est basée sur une sélection de distillats et de fûts, avec des maturations plus ou moins longues. En général le nombre de mise en bouteille est faible.
Sur les étiquettes sont représentés soit les anciens ou nouveaux propriétaires de cet hôtel ou des personnes qui y ont travaillé. Fût de carcavelos. Bouteille n°25 sur 300. Série historique n°8.
Couleur: Jaune doré
Nez : Gâteau. Nous sommes dans la cuisine, avec de belles odeurs de caramel, de pomme et de pain grillé. La fenêtre s’ouvre est nous sommes dans des notes de paille et de champs de fin d’été.
Bouche : Complexe. Bouche agréable avec une large palette de notes organoleptiques. Nous commençons par des fruits blancs, comme la poire, le raisin et le meulon, pour aller ensuite vers des notes de malt, de foin et de grange. Nous entrons ensuite dans le boisé et l’épicé, dans le grillé et le mielleux.
Finale : Longue. Belle longueur en bouche avec des notes plus sucrées. Nous retournons dans le gâteau du nez, mais accompagnés par de la cire, du bois chaud et du bonbon au miel.
C’est la première bouteille, Old Bushmills, d’un fût spécialement sélectionné pour le Whisky Festival de Münchner que nous goutons.
Non filtré à froid et distillé en 1989. Fût de sherry n° 7435 et mise en bouteille en 2004. Nous dégustons la bouteille n°001 sur 144
Couleur : Or
Nez : Chêne. Nous entrons sans façon dans un fût de chêne, accompagnés par la vanille et la banane. Nous continuons dans le fruit avec des notes de poire et de fruits rouges (mûres), pour allez vers le miel et le vineux.
Bouche : Douce. Après le fût, nous voici dans des notes douces de sucre de fruits, de miel blanc, accompagnées d’épices légères. Cependant c’est un détour, car rapidement nous retournons vers le bois chaud, l’agrume, avec de la mandarine, de l’orange, ou plus probablement de l’écorce d’orange. Nous découvrons à la fin de ce détour, des notes de vins, et de fruits rouges de fin de saison.
Finale : Vive. La finale est plutôt longue, dans une belle continuité de la bouche. Nous retrouvons les notes de fruits et de bois vineux.
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