Nous le savons, les whiskies qui sortent aujourd’hui des fûts n’ont pas le même processus de fabrication que ceux d’hier.
Jusque dans les années 1980/1990, les distilleries sont restées dans une fabrication de whisky marquée par la continuité. D’année en année, les profils organoleptique des bouteilles restaient identiques. Il faut se rappeler aussi que le monde du whisky était alors dominé par le blend. (Près de 90% de la production du whisky se faisait sous cette forme). De part son mode de production, il était simple de maintenir de manière continu la même palette olfactive et gustative.
Ce n’est qu’à partir de 1960 que sonne le renouveau du monde du pure* et du single malt, grâce notamment à Glenfiddich, Glenlivet, Glenmorangie, The Macallan ou Laphroaig. Cependant, il faudra attendre 1980, pour voir se développer, un peu, le marché international du single malt.
C’est donc vers ces années là, que quelques distilleries ont commencé à proposer des whiskies d’âges différents. Nous avions le Glenmorangie 10, 18 ans, un Glenlivet 12, 18 et 21 d’âge.
Tous ces whiskies avaient une maturation en fût de bourbon ou de sherry.
Rares cependant, étaient les distilleries proposant d’autres finition. (Glenmorangie proposait un Port Wood Finish sans indication d’âge et Springbank, un Rhum Finish).
Ce n’est qu’à partir des années 2000 que vont commencer, ce que nous pourrions appeler, des expérimentations. Les distilleries commenceront aussi à proposer des jeunes whiskies, des doubles voire des triples maturation, des degrés d’alcool élevés.
Si nous prenons la distillerie ABERLOUR comme exemple, celle-ci propose en 1996, une bouteille de 10 ans à 40%. En 2010, cette distillerie propose un 10 ans, un 12 ans et un 16 ans en double maturation, un 15 ans et un 18 ans en finition en fût de sherry.
Pour cette dégustation nous allons entrée dans cette grande histoire par la petite porte de BRUICHLADDICH. En effet nous allons gouter le distillat d’avant l’arrivée de Jim McEwan en 2000, pour ensuite partir dans toutes les directions de la palette gustative qu’il a inventé lui et son équipe.
Couleur : Jaune or à reflet verdâtre
Nez : Petit Déjeuner. Le début est comme celui de la journée, nous sommes attiré par un mélange parfumé de caramel et de pommes et de céréales. Vous pouvez même rajouter un peu de lait, puis de la cannelle, du chocolat et de la noix de macadamia. Nous allons ensuite dans des notes de crumble, de biscuit chaud et de pâtisserie maltée.
Bouche : Douceur. Nous sommes dans la tendresse de notes de pomme et de cannelle. Elle se montre peu à peu plus poivrée, plus florale et du coup plus complexe avec des notes de palissandre, de poivre blanc, d’oignon doux caramélisé et de miel de châtaigne.
Finale : Merci. Belle finale, pas très longue mais dans une très agréable continuité, avec des notes qui passent du gâteau grillé, aux amandes grillées pour finir dans une prairie chaude.
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L'Ancien Régime est un 12 ans d'âge avec une maturation en fût de bourbon. Nous goutons une des 2 500 bouteilles de ce whisky
Il s'agit là de la production laissé par les précédents propriétaires.
Couleur : Blé mur
Nez : Elégant. Ce nez démarre doucement dans le caramel, la vanille et la fruit. Pour ces derniers, nous sommes dans la rondeur de notes d’agrume, avec l’orange et la mandarine. Pour les premiers nous sommes plutôt dans le gâteau, le pain d’épice au miel.
Bouche : Belle. Beaucoup de tendresse dans cette bouche, avec des notes de fûts et de vieux bois qui de dilatent dans le fruit, comme la pèche jaune, le brugnon mais aussi la poire, la papaye et le fruit de la passion. Nous sommes ensuite transportés dans des notes plus florales de sauge et de menthe sèche.
Finale : Chaleureuse. Elle renoue avec le fût dans des notes vanillées, avec du caramel, du vieux livre et de la peau d’orange. (Finalement c’est bon l’ancien régime)
Renaissance est un 9 ans d'âge avec une maturation en fût de bourbon. Nous goutons une des 2 500 bouteilles de ce whisky
Couleur : Jaune paille.
Nez : C’est l’été. Belle chaleur avec un nez riche. Nous sommes attirés par des notes de vanille sèche, de pain grillé, de gingembre. Nous allons ensuite vers le bouchon de liège un peu sec et vers des notes de céréales et de malt. Le bois est présent avec le chêne et le cèdre mais laisse la place à des notes plus fruité avec de la peau d’orange.
Bouche : C’est le plaisir. Nous sommes dans un belle équilibre avec d’un coté
l’épice, la vanille, le bois chaud et de l’autre le fruit avec la pomme au sirop, l’orange et le zeste de citron. Tout cela laisse peu à peu une belle place à des notes de fumée légère, de romarin, de thym. Des notes sucrées se présentent aussi avec du nougat tendre, du miel solidifié.
Finale : C’est long. Nous continuons dans le sucré avec des notes de pâtisserie, de barbe à papa puis de caramel, de crème et de meringue chaude.
Cette bouteille est issus d’une série spéciale, qui rassemblait 6 distillats vieillis dans des fûts ayant contenus des grands vins français.
Lancée en 2008, elle comporte:
A - fût de bourbon, affiné en fût de Pauillac 1 (château Lafitte-Rothschild)
B - fût de bourbon, affiné en fût de Pauillac 2 (château Latour.)
C - fût de bourbon, affiné en fût de Margaux (château Margaux)
D - fût de bourbon, affiné en fût de Pessac-Léognan (château Haut-Brion)
E - fût de bourbon, affiné en fût de Sauternes (château d'Yquem)
F - fût de bourbon, affiné en fût de Pomerol (château Lafleur).
Nous goutons la bouteille 4 160 sur 12 000. Le whisky a été affiné 18 mois dans les fûts de vin.
Couleur : Cire brune
Nez : Calme. C’est une entrée douce et sereine, avec des notes de noisette, de café froid suivis de la figue et de la prune, mais aussi du cuir et de tabac froid. Mais si nous laissons un peu le whisky s’ouvrir, nous entrons, avec calme, dans des notes de fruits rouges, de confitures de cassis. Ce nez se termine part des notes de minéralité, avec le silex et le sable fumé.
Bouche : Remuante. Elle est plus exubérante que le nez, avec un alcool bien présent. Une fois passé, nous entrons dans une bouche dominée par des notes de tabac, de coffre à thé qui s’épanchent dans le fruit avec de la figue séchée, le raisin sec, la noisette pour ensuite dériver vers la viande rôtie et le poivre.
Finale : Calme. (Bis). Nous sommes sur notre fin avec cette finale qui se perd en début de gorge, ne laissant derrière elle que des notes de malt chocolaté et caramélisé.
Edition Black Art 02.2 avec une maturation en fût de bourbon et affinage en fût de vin rouge. Nous goutons une des 6 000 bouteilles.
Couleur: Jeune Cire.
Nez : Droit. Nous sommes remplis d’une belle douceur de bois chauds et de fumé noire avant de rentrer dans des notes d’agrumes, comme la mandarine et le fruit rouge de fin d’été, comme la groseille. Arrivent ensuite des notes plus connues de vanille sèche, de caramel et de malt sec.
Bouche : Explosion. Elle se montre agréable, avec un alcool qui laisse passer devant lui des notes de tourbe cendrée, de pomme cuite, de caramel dur. Peu à peu nous arrivent des notes plus vineuses qui nous amène dans des notes de vieille cave à vin poussiéreuse.
Finale : Longue (ou presque). Une finale plus agréable que le Latour, avec une reprise de tourbe légère et de pain grillé. Le fruit n’est pas loin avec note d’abricots secs, de raisin séchés. Des notes de sels sont présentes quand le verre est vide.
Rest and Be Thankful est un col culminant à 245 m et situé à l’ouest de l’écosse dans la presqu’ils de Campeltown. Et c’est aussi le nom d’un embouteilleur indépendant.
Whisky distillé, le 25 mai 2003. Mise en bouteille le 4 juin 2015 et nous dégustons la bouteille 445 sur 527. Maturation en fût de sherry et de bourbon
Couleur : Jaune Paille
Nez : Puissant. Un superbe nez qui nous entraine immédiatement dans des notes de fruit (poire) et de chocolat. Ensuite nous entrons dans le fruits rouge avec le cassis et dans le bois blanc et sec. Des notes maltées nous rappelle que ce whisky est encore jeune.
Bouche : Boom !. Une belle attaque en bouche avec une belle gamme de notes de gâteaux grillés, de malt, avec un aspect un peu métallique de mine de crayon. Les notes de chocolat reviennent ensuite sur le devant pour nous plonger dans l’épice, avec le poivre noir.
Finale : Plouf !. Elle est un peu courte ou du moins se laisse attendre. Nous sommes dans des notes maltées, un peu terreuses. Une légère cire salée se rend présente pour disparaître calmement en fond de bouche.
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