C’est l’été et nous avons bien besoin de sortir des sentiers (un peu trop) battus des whiskies convenus.
Nous vous proposons au cours de cette dégustation de mixer sur différents registres de la large palette olfactive des whiskies et de nous amuser un peu. Pour ce faire nous sommes allés chercher auprès de grandes distilleries des bouteilles issues de fûts sélectionnés et embouteillées en faible, voire très faible quantité.
Nous irons de l’Irlande à Islay en passant par le Speyside.
Nous commencerons avec un whisky irlandais, dont le nom, The Pogues, rappellera surement des (bons) souvenirs à certains. Ce whisky ne déchaussera pas vraiment nos dents à la façon de Shane MacGowan, mais il nous permettra de faire un clin d’œil à la façon toute particulière qu’avait ce groupe de mixer la chanson irlandaise avec le punk et le rock.
Nous rentrerons ensuite dans le vif du sujet avec deux bouteilles de chez Highland Park, très proche à la lecture de l’étiquette et pourtant différentes. A vous de choisir celle que vous préférée entre la 184 ou la 62.
Nous continuerons en dégustant de belles perles. L’une issue de la sélection d’un embouteilleur indépendant, The Ultimate et l’autre du travail d’un maitre du blending, John Glaser. Cette dernière est une perle rare de chez Compass Box. (660 bouteilles). Il faut bien l’avouer, cette maison a vraiment l’art du mélange, de la mixité.
Nous terminerons par un Longmorn spécialement embouteillé pour le festival du Whisky de Milan de 2007, (Seulement 150 bouteilles) qui nous emmènera sur les belles terres du Speyside et enfin un Octomore 06.3, Islay Barley (qui est plus une bombe qu’une perle), dans l’édition limitée de 2009, qui mettra nos papilles à vif dans une explosion (maitrisée) de tourbe.
Couleur : Or pale
Nez : Nous sommes tout de suite sur les notes irlandaises avec cette subtilité à la fois herbeuse et sucrée, à la fois banane et orge grillé, à la fois thé noir et fleurs blanches. Il ne nous accompagne pas très loin, mais n’hésite pas, tout de même, à aller jusqu’à des notes miel, de vanille et de pomme.
Bouche: Ce n’est pas la fougue d’un Bodhran mais nous sommes dans une belle continuité du nez avez peut être un peu plus de notes de fruits à coque. (noix, noisette). Nous avons aussi une douceur avec des notes de pain perdu et d’épice. (Clou de girofle). Une douceur peut-être un peu sucrée, un peu citronnée.
Finale : Bon, il n’y a pas de rappel, la finale est (vraiment) courte. C’est bien dommage. Nous sommes dans des notes florales et citronnées puis dans le malté et le vanillé.
Distillé le 16 juin 1988 et mis en maturation en fût de Hogshead n°759 puis mis en bouteille le 22 novembre 2013. Bouteille n°184 sur 248.
Couleur : Jaune paille
Nez : Il est très fringant avec ses notes florales et citronnées. Le gâteau meringué apparaît, mais il laissera la place rapidement à des notes de poire blanche, de zest d’orange et de fumée sèche.
Bouche : Nous commençons par une pâtisserie douce de meringue citronnée, pour aller vers le fruit tropical séché, le malt et le bois blanc. Une pointe de poivre et de fumée viennent peu à peu envahir notre bouche, pour y laisser, avant la finale, des notes d’orange fraiche, de vanille et de tabac frais.
Finale : Elle est longue mais se laisse découvrir. Nous retrouvons une fumée subtile, le bois clair, la mandarine un peu mûre pour finir dans des notes un peu poivrées et herbacées.
Le verre vide, nous avons le malt et le bois.
Distillé le 16 juin 1988 et mis en maturation en fût de Hogshead n°743 puis mis en bouteille le15 octobre 2012. Bouteille n° 62 sur 249.
Couleur : Or rosé
Nez : Un nez plus tendre que le 25 ans. Nous sommes dans un registre plus pâtissier et plus floral, avec d’un côté des notes de gâteau au miel et de l’autre des notes de fleurs ou d’herbe sèches, de bois et d’épices. Ces dernières deviennent plus présentes des notes de poivre noir.
Bouche : Belle puissance en bouche, avec tout de suite des notes boisées, d’écorce sèche, de chêne suivi étonnamment de notes sucrées et vanillées. Nous entrons ensuite dans un registre plus floral et plus léger, avec des notes de thym, d’artichaut et de fleurs séchées.
Finale : Elle nous emporte doucement vers des notes boisées et épicées, avec la cannelle, la noix de muscade et le poivre blanc.
Distillé le 9 décembre 1997 et mis en maturation en fût de Hogshead n°19498 puis mis en bouteille le 8 décembre 2015. Bouteille n° 228 sur 318.
Couleur :Jaune clair
Nez : Quel nez espiègle et plein d’allant avec une profusion de notes de miel, de vanille, d’amande et d’abricot sur l’arbre. Tout finit par se calmer (un peu) dans des notes de pomme vertes, de tabac blanc et de cire. Et nous finissons dans les agrumes avec du zeste d’orange. (Ouf !)
Bouche : Belle continuité du nez, nous retrouvons l’orange et le miel, mais avec influence du chêne qui nous apporte la vanille, un peu d’épice (Cannelle) et le tabac. Nous sommes dans une belle sensation en bouche, avec une calme chaleur sucrée un peu cireuse.
Finale : Nous terminons par des notes de gâte
aux, ceux fraîchement sorties du four, de crème de vanille et de nougat. La cannelle revient accompagner d’un peu de tabac.
Le verre vide nous avons des notes de bois blanc et de de fruits. (Abricots)
Superbe !
Blended en septembre 2016 et mis en bouteille en octobre 2016. Une bouteille sur 660.
Couleur : Or brillant
Nez : Nous avons un nez riche, dominé par la tourbe d’Ardbeg et le fruit rouge (mûre bien noire). Des notes plus florales, de fleurs séchées et d’herbe, se mélangent avec des notes salées de coquillage et de plage. C’est sur ces tons qu’arrivent le chêne blanc ou le fût neuf.
Bouche : Nous restons dans la continuité du nez, mais avec plus de douceur. La vigueur de l’Ardberg est dominée par une douceur vanillée, par des fruits rouges à maturité et par des notes d’agrumes. Nous retrouvons l’orange et la mandarine. Cependant peu à peu arrivent des notes de cendre douce et légèrement épicée.
Finale : Elle est très agréable et assez longue. Nous restons sur les notes de cendre, de fumée avec en pointe des notes de réglisse et d’agrumes.
Distillé en mai 1992 et mis en maturation en fût de sherry n° 62553 puis mis en bouteille en septembre 2007. Une bouteille sur 150.
Couleur : Or rouge
Nez : Très belle intensité , avec un régal de notes sucrées, mêlant l’abricot, la mûre rouge et de caramel. Suivent rapidement des senteurs plus délicates le bois mouillé, de pomme au pied de l’arbre (légèrement humide et pourrie) avec une douceur poivrée.
Bouche : Nous sommes sur une belle maturation en fût de sherry. Avec des notes de fruits rouges (mûres), d’épices (cannelle et poivre) et de cire.
Il y a aussi des notes de bois chaud, de thym citronné et comme une présence discrète de fleurs réglissées. (L’anis hysope)
Finale : Elle est plutôt longue et agréable avec une présence plus accentuée de poivres et d’épices. Nous terminons sur des notes de réglisse et bois sec.
Mise en bouteille en 2009. Une bouteille sur 8 000.
Couleur : Or profond
Nez : Quelle chaleur ! Nous sommes sur des notes de gâteau au citron nappé de sucre glace, puis nous allons directement vers des notes plus animales, d’une fourrure sèche, dans des notes plus terreuses, un peu fumées. Le nez se calme en allant chercher l’herbe sèche, la fleur de bruyère, le raisin bien mure. Surtout ne vous laissez pas impressionner et laissez le s’ouvrir, notamment à la tourbe, qui à un coté discret, feutré, souple, féminin. Mais dès que vous l’avez trouvée, elle ne vous lâchera plus.
Bouche : Il faut faire attention, nous sommes à 64%. Elle est huileuse, un peu grasse et plutôt agréable, dans des notes de caramel, de fumée et de caoutchouc. Nous entrons ensuite plus profondément dans une belle tourbe légère mais puissante, presque minérale accompagnée de fruits (Cerise, raisin)
Finale : Elle est longue, bien sur. Dans une belle continuité de la bouche, elle reste sur le fruit, la tourbe, le pain grillé et la cendre sèche.
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