LE WAC

Nous continuons notre dégustation par un blended malt.

Oak Cross est composé de 39% d’un mélange de malts de distilleries des Highland, de 47% de distillat de Clynelish et de 14% de distillat de Dailuaine.
La particularité de ce whisky est qu’il y a un travail sur les fûts et leurs origines. Ainsi le Dailuaine aura subit une maturation en fût de bourbon de 2nd remplissage, la Clynelish, une maturation en fût de bourbon de 1er remplissage et pour le blended malt des Highland des fûts de chêne français fortement toastés. Nous sommes donc à la croisée des chênes et des utilisations de fûts. La combinaison des whiskies ne pouvant, malheureusement, plus être trouvée, il sera supprimé de tous les marchés d'ici la fin de 2021.

Oak Cross nous est connu, puisque nous l’avons déjà goûté, le 5 février 2015. Mais le temps a passé. Le Oak Cross, lui a passé entre 10 et 12 ans dans les différents fûts de chêne. (Chêne américain et chêne français.) 

Couleur Naturel
Non filtré à froid

Couleur :  Or profond à reflets ambrés.

Nez : Le beau caramel. Nous avons une belle attaque, avec un nez expressif. Les premières notes sont vanillées et florales, les secondes nous entraînent dans le caramel dur et le melliflu, dans la cannelle et le malt grillé. Cela va être plus difficile et plus délicat de trouver des notes de fruits, comme l’orange et la pêche, la vieille pomme. Tout cela est bien enrobé par des notes sucrées et épicées.

Bouche : La belle épice. Si le nez est plutôt dans le sucrée, la bouche est, en ses débuts, plus dans le fruits et l’épice. Le Clynelish est bien là avec ses notes d’agrume (citron et mandarine) mais aussi de fruit blanc (banane). Les notes vont, ensuite, se déplacer, en fin de bouche, vers les épices, avec le clou de girofle, la cannelle, le poivre noir. Une seconde gorgé va nous faire entrer dans le chêne et le bois humide pour finir dans l’orge grillé.

Finale : Le beau dormeur. La finale est légère et nous allons y trouver un peu plus de bois, de caramel et de vanille, que de fruits. Elle s’éteint doucement dans des notes d’épices douces et de grillé.   

Magic Cask fait référence au travail de sélection des fûts et à leur choix en vue d’obtenir le whisky désiré, ainsi qu’à l’attente, patiente et nécessaire, du temps de la maturation. Nous sommes là sur un assemblage de deux singles malt. Le premier de la distillerie Impérial, aujourd’hui fermée depuis 22 ans, a vieilli dans des fûts de Bourbon de 1er remplissage. La part  d’Impérial est de 92%.

Le second whisky vient d’une distillerie, dont le nom ne peut être révélé, mais qui se trouve être proche de la ville d’Aberlour et dont la maturation s’est faite dans des fûts d’Olorosso de premier remplissage. Cette maturation a, au moins, duré 3 ans.

Nous avons donc là un mélange d’un whisky de 22 ans d’âge et d’un autre plus jeune, de 4 ans d’âge.

Édition limitée à 5 538 bouteilles
Non filtré à froid.
Mise en bouteille en mars 2020.

Couleur :  Vin jaune

Nez : Le beau fruit. Nous voilà devant un nez agréable et intense. Nous allons nous promener sur une palette de fruits et de notes, comme la pêche et la pomme, comme la vanille et la pomme sucrée, comme la tarte aux pommes et de chocolat tendre. Et puis nous allons vers des notes plus charnelles, avec du cuir et de l’épice.

Bouche : Le beau gâteau. La bouche est en partie dans la continuité du nez, car nous allons retrouver des notes, un peu gourmandes et pâtissières, comme la vanille, la crème de vanille, la poire et la prune. Mais elle va s’en éloigner quand nous arrivent des notes de fumée, de bois  sec et de chocolat noir. Nous sommes là devant un whisky possédant une texture crémeuse, qui va progressivement nous amener vers une douceur aqueuse. Cette douceur cache des notes maltées, mais aussi de pain grillé, qui nous font faire retrouver le chocolat et la vanille.

Finale : La belle douceur. Une finale agréable et plutôt longue, où l’agrume se fait sentir, avec l’écorce d’orange, mais aussi les notes du nez. Nous allons ainsi retrouver le fruit comme la pomme bien mûre et la cannelle. 

Myths et Legends II est un single malt constitué exclusivement de distillat de la distillerie Glen Elgin. Mais il est un peu particulier. En effet nous sommes dans un mélange de distillats de  différents fûts et d’âges (De 16 à 23 ans d’âge). Que les âges soient différents n’est pas quelque chose d’exceptionnel dans le monde du whisky.

En effet il est possible de faire des mélanges d’âges, le whisky le plus jeune devant seulement être indiqué sur l’étiquette. Le mélange des types de fût lui est plus exceptionnel. Pour M&L II, nous avons ainsi des Hogshead en chêne américain de second remplissage, des fûts de chêne américain de nouveau toastés et des fûts de sherry de second remplissage. Tout cela dans des plus ou moins grandes proportions.   

Édition limitée à 4 446 bouteilles
Non filtré à froid.
Mise en bouteille en juillet 2019.

Couleur : Vin jaune.

Nez : Le beau vergé. Nous avons une entrée en matière très agréable avec ce whisky. Viennent à nous des notes de fruits, plutôt fruits blancs, comme la poire, la pêche et l’abricot. Nous avons aussi quelques notes d’agrumes. Ce vergé est complet et nous amène doucement vers d’autres fruits comme la mange et la banane. Nous entrons ensuite un peu plus profondément dans ce Glen Elgin, avec des notes de biscuit et de vanille. Ces notes pâtissières nous mènent vers la cannelle, le biscuit avec du sucre glace et le gâteau aux amande.

Bouche : La belle cuisine. Nous restons dans la continuité du nez, avec ces notes chaleureuses de gâteaux. Le fruit se fait plus présent, et nous trouvons le gâteaux aux pommes, voire peut-être, le gâteau pomme banane. Le gâteau étant légèrement grillé, nous allons trouver des notes de caramel mais aussi de bois tendre légèrement fumée. Ou peut-être un gâteau sortie un peu trop tardivement du four.

Finale : La belle sortie. La finale reste dans cette continuité de fruits blanc. Nous avons, donc là, un whisky très linéaire avec une entrée qui ressemble à la sortie. Elle est belle et moyennement longue. Nous restons dans ces notes pâtissières de cannelle, de caramel et puis vers la fin le bois de la bouche s’extirpe pour nous donner quelques notes de chêne légèrement brûlé.    

Ce whisky nous présente un distillat issus d’un mode de fabrication plutôt rare. Il s’agit d’un mélange de whisky de grain, c’est-à-dire de céréale non maltée. Dans les céréales non maltée, nous pouvons avoir de l’orge, du blé mais aussi du maïs et parfois un mélange.

Expérimental possède un part non négligeable de Loch Lomond (31%), distillerie connu des tintinophiles, et qui a la particularité de produire des whisky de grain et d’avoir des alambics à colonne. (Coffey distilled). Dans cet assemblage, nous allons aussi trouvé des distillats de Cameron Bridge, de 24 ans (14,5%), de The North British de 24 ans (36,7%) et d’Hedonisme pour le reste soit 17,8%.

Un autre whisky connu, dans ce mode de fabrication est le Nikka Coffey Grain.

Édition limitée à 6 142 bouteilles
Non filtré à froid.
Mise en bouteille en décembre 2021

Couleur :  Or jeune.

Nez : Le bel étonnement. Il est expressif. Pour débuter, nous avons là un nez étonnant et assez complexe. Il s’agira de le laisser vous entraîner dans des notes de fruits et de fumée, de miel, de caramel et de malt. Il nous faut maintenant décortiquer cette complexité en commençant par le fruit. Nous allons trouver la banane bien mûre et la pomme jaune. La fumée est légère et douce et nous entraîne vers la tourbe et la gousse de vanille.

Bouche : Le bel étonnement. La bouche est onctueuse et se détache du nez par des notes plus herbacées et plus boisées.  Nous allons tout de même y retrouver, le nez, avec des notes melliflues, un peu de fumée et un arrière goût de chocolat oublié dans sa boite. La bouche se développe ensuite sur des notes de malt, de malterie et forcement sur la vanille et bois blanc. L’épice se fait présente avec un poivre rouge.

Finale : Le beau bonbon. La finale met en avant des notes sucrées, avec du bonbon aux fruits, mais aussi des notes pâtissières, avec l’amande et de la vanille. Si la finale est de bonne longueur, la complexité du nez est un peu perdu en bouche. Nous naviguons un peu trop entre la malt, le bois et la vanille. Heureusement, avec le verre vide nous allons trouver quelques notes herbacées et mentholées, que nous n’avions pas encore perçues.

Pour sa septième édition, la gamme Artist de la Maison du Whisky accueille un blend Scotch de chez Compass Box. Cet assemblage célèbre les 70 ans de célèbre Maison Velier. Celle-ci fut fondée en 1947 par la famille Chaix.

De 1953 à 1983, située dans le port de Gênes en Italie, elle  se spécialise dans l’importation et la distribution de vins, de champagnes et de spiritueux. En 1983 sous impulsion de Luca Gargano, Velier se spécialise dans l’importation de spiritueux d’exception afin d’approvisionner les plus prestigieux établissements italiens. Aujourd’hui, Velier possède dans la zone industrielle de Serravalle, un entrepôt dans lequel se trouvent des centaines et des centaines de Rhum Vilier, des Caroni, des Demerara, des Bally, des Skeldon, mais aussi quelques whiskies des années 30, 40 et 50.

Distillé en 2007
1 bouteille sur 1920

Couleur :  Vin jaune.

Nez : La belle puissance. Nous avons un nez puissant qui nous remplis de douceurs crémeuses et sucrées. Nous trouvons assez rapidement la vanille et le fruit sec, l’orge, le malt et l’épice. Tout ce petit monde va se dévoiler peu à peu dans des notes pâtissières où nous allons trouver le gâteau aux fruits et gâteau aux figues. Cette douceur va ensuite nous entraîner vers des notes de fumée et de brûlé où les épices, mais aussi le poivre noir et la tourbe vont se frayer un chemin. 

Bouche: La belle Tempête. Nous sommes dans la continuité du nez, avec une présence plus forte de tourbe, mais aussi d’iode et de plages bretonnes. Nous allons alors nous promener sur les notes classiques d’un whisky de l’île de Skye, le Talisker, (mais chut, il ne faut pas le dire) et y trouver derrière ces notes bretonnantes, l’agrume, avec le citron et le pamplemousse, mais aussi la fruits blancs avec la poire et la pêche. Cette bouche, vous l’avez compris est riche et cette tempête ne cessera pas de vous entraîner vers d’autres rives de fragrances.

Finale: La belle plage. Nous restons sur cette plage d’iode, de varech et de tourbe, avec cependant une belle montée de notes cendrées et médicinales.

Et à la fin nous allons retrouver l’orge et la malt du début de nez.